L’éloignement géographique, la complexité des activités et le manque de sensibilisation générale contribuent à maintenir une relative ignorance des réalités maritimes et des défis auxquels sont confrontés les marins. Il est pourtant une réalité quotidienne pour 40 000 d’entre eux.
Dans cette population professionnelle, la prévalence de l’état de stress post-traumatique y est dix fois plus important que dans la population générale ; un taux comparable aux militaires et aux pompiers. Rien n’existait pour les accompagner avant la création du CRAPEM (Centre de Ressources d’Aide Psychologique en Mer) de l’hôpital de Saint-Nazaire en 2020. Ses missions comprennent aujourd’hui la réponse aux urgences maritimes, le suivi post-urgence, les consultations et accompagnements, la coordination des soins, la formation des professionnels, et le développement de la recherche psychiatrique. Les paroles de marins transcrites sur cette série sont issues d’entretiens menés par le CRAPEM, ainsi que d’entretiens menés par la photographe.
La mer, pour le meilleur et pour le pire.