Le vacillement des cathédrales
Des images incertaines, contenant à la fois le sublime et la perte, sont animées dans la vibrance étrange d’une expérience contemplative avec la volonté d’atteindre les battements du monde. Manipulées par glitch, altérations, pertes et transformations, les photographies d’icebergs deviennent un questionnement sur la fragilité de la photographie en tant qu’archive et sur la pérennité de notre mémoire numérique. Le décalage entre la majesté des géants de glace et la conscience de leur fragilité fait écho à la distance entre notre perception d’une nature intacte fantasmée et les actions concrètes menées pour la préserver. Écologiques ou numériques, les perceptions déformées ont les mêmes conséquences : le point de non-retour et l’amnésie. Le vacillement des cathédrales, pris dans un entrelacs de résonances, devient un paysage tangible de la mémoire. Métaphore d’un monde en sursis.